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FAQ

Y-a-t-il un âge minimum et maximum pour dresser un chien ?

la réponse est presque la même dans les deux cas : seule une condition physique insuffisante est un réel obstacle au dressage et à l'entraînement d'un chien. Le jeune chiot apprend très vite mais il est inutile de le sortir en terrain ouvert s'il n'est pas encore en pleine possession de ses moyens physiques. Tout d'abord, cela présente un vrai risque pour la suite de sa croissance et ensuite, il sera incapable d'exprimer son réel potentiel. Certains grands dresseurs italiens de grande quête ne lâchent aucun chien en plaine avant l'âge de 15 mois pour ces mêmes raisons. Par contre, j'ai déjà vu certains chiens assez âgés se mettre à la chasse avec succès et sembler avoir conserver parfaitement intactes leurs qualités naturelles même si la première partie de leur vie s'est faite en appartement.

Alors, si vous aimez la chasse, que votre fiancée ne veut pas de chien tout de suite et que beau-papa a un setter qui fait carpette dans le salon, essayez toujours de l'emmener, on ne sait jamais : chien de chasse, chasse de race...Et de tout de façon, cela fera un excellent sujet de conversation avec belle-maman !

 

La sagesse à l'envol est-elle utile à la chasse ?

Non, ce n'est pas essentiel et je déconseille même d'enseigner la sagesse à l'envol à un jeune chien tant qu'il ne rapporte pas régulièrement. En effet, il y a souvent confusion entre ne pas poursuivre le gibier et ne pas l'attraper. Une bonne saison de chasse à poursuivre et à rapporter est un excellent programme pour former un grand chien de chasse

Par contre, il faut tout de même exiger une obéissance parfaite au rappel pour éviter qu'une poursuite ne se transforme en une sortie de main monumentale.

Dans ce cas, le rappel doit être effectué dès que le gibier est hors de la vue du chien afin que celui-ci associe une éventuelle sanction avec la désobéissance et non pas avec le gibier.

S'abstenir de tirer le gibier non arrêté est aussi essentiel pour sa bonne compréhension de ce rappel pendant la poursuite.

Si le gibier est tiré, pas de problème car la poursuite devient rapidement un rapport et c'est ce qu'on cherche à encourager. Très souvent d'ailleurs, le départ du chien à la chute de l'oiseau lui permet de le retrouver beaucoup plus vite que s'il restait sage et donc plus loin de l'action.

La sagesse à l'envol est utile dans les concours car elle permet de mettre en évidence les qualités d'équilibre psychiques nécessaires pour faire cohabiter une très grande passion de la chasse avec une obéissance et une sagesse parfaite sur les oiseaux.

 

Mon chien fait souvent des faux-arrêts sur des places chaudes ou des pistes, comment corriger ce défaut ?

Tout dépend de la fréquence de ces faux-arrêts car on peut facilement comprendre qu'un chien arrête ferme une place où le gibier se tenait, il y a encore que quelques minutes.

Par contre, certains chiens manquent de finesse de nez et analysent mal les émanations il faut alors éduquer leur nez. La meilleure façon est de les faire couler jusqu'au moment où ils se débandent complètement et de les réprimander avant de les relancer quand il faut bien constater que la place est vide.

Très souvent, c'est aussi l'enseignement trop sévère de la sagesse à l'envol qui conditionne le faux arrêt : le chien craint l'envol et donc finit par le redouter et devient prudent à l'excès. Dans ce cas, il faut caresser son chien au départ du gibier et attendre qu'il finisse par faire la part des choses : cela peut être long...

Une bonne méthode pour bien faire comprendre à un jeune chien l'intérêt d'arrêter la place exacte où se tient le gibier est de lui tirer un oiseau par terre devant son nez quand il le tient en arrêt : ce n'est pas très élégant d'un point de vue cynégétique mais c'est efficace du point de vue pédagogique.

 

Très souvent mon chien  me dépose le gibier à quelques mètres de moi mais ne me le donne pas à la main ?

C'est un défaut assez fréquent et c'est souvent une faute de comportement du propriétaire qui en est à l'origine.

Les premières fois que le chien rapporte, le chasseur est enthousiaste et croit l'encourager en allant vers lui pour lui prendre le gibier de la gueule.

Les fois suivantes, le bon élève croit bien faire en n'effectuant plus les derniers mètres qui le sépare de son maître.

Corriger cette faute peut être long et il faut parfois beaucoup de temps et de patience pour changer un mauvaise habitude.

Dès que votre chien prend et charge son gibier, tournez-lui le dos et partez sans rien dire. Les premières fois, il va s'arrêter et déposer son gibier à terre comme d'habitude et va vous regarder vous éloigner très surpris... Il va réfléchir puis s'il décide de le reprendre et de vous suivre, c'est gagné !

Dès qu'il est à côté de vous, répétez « APPORTE », APPORTE » et caressez-le sans lui prendre trop vite son gibier : il doit associer le  commandement « APPORTE » et le fait d'être à côté de vous, le gibier en gueule.

S'il vous rattrape sans ramener le gibier, ne dites rien et faites une boucle pour le reprendre au passage sans qu'il s'en aperçoive.

Lorsque vous partez, il est très important de ne pas vous retourner pour regarder ce que fait votre chien car il va s'arrêter, poser son gibier et vous observer attentivement : si vous vous retourner à cet instant, il va vous emboîter immédiatement le pas mais sans rapporter. En fait, votre coup d'œil veut dire « VIENS_LA » comme vous le faites souvent quand vous partez et que votre chien ne vous a pas suivi mais venir ne veut pas dire rapporter.

Il m'est parfois arrivé de marcher ainsi 300 ou 400 m en plaine sans me retourner et de voir tout d'un coup mon chien marcher à

côté de moi avec son perdreau dans la gueule. Une vraie partie de poker...

Thierry HAMON

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