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FIELD-TRIAL : le choix du terrain et du gibier

Des concours, il y en a presque toute l’année exception faite de la période du 15 avril au 1er juillet où il ne sont plus autorisés tout comme l’entraînement des chiens en terrain ouvert. Par contre, il est toujours possible de se rendre à l’étranger comme en Italie par exemple où une multitude de classiques sur cailles sont organisées. Ce type d’épreuve proche de la kermesse tant elle attire les foules chez nos voisins transalpins n’a jamais pris en France, faute peut-être de trouver des organisateurs motivés car c’est aussi le temps des expositions de beauté et beaucoup de juges de travail officient également dans ce domaine : on ne peut pas être partout !

Les deux épreuves phares sont les concours de printemps et ceux d’automne car ce sont elles qui attirent le plus grand nombre de dresseurs professionnels. Les premiers se déroulent entre le 15 mars et le 15 avril sur couples de perdrix sauvage. Ils se localisent au nord de la Loire, là où il y a encore de bonnes densité de perdrix grises peuplant de vastes plaines céréalières. Les seconds commencent dès l’ouverture de la chasse puisqu’il s’agit de concours sur gibier tiré : principalement des faisans d’élevage et se terminent vers la fin octobre.

L’hiver, d’autres concours sont aussi organisés mais souvent sur du gibier de passage comme la bécasse ou la bécassine. L’été, la montagne est praticable et c’est alors l’occasion de se frotter au tétras, bartavelles ou perdrix grises d’altitude. Ces concours sont beaucoup plus confidentiels car ils dépendent d’un gibier très capricieux soit parce qu’il est migrateur soit très rare.

La plupart des professionnels participent au printemps et à l’automne car ils ont de réelles possibilités d’entraînement avant les épreuves et donc l’opportunité de former une véritable équipe mais aussi parce que les

conditions et donc chances de réussite sont à peu près les mêmes pour tous les chiens. Avec les bécassines, les bécasses, les périodes de chasse coïncident avec les dates des concours et les possibilité d’entraîner sont donc plus réduites sauf pour ceux qui habitent dans des zones très favorables pour tel ou telle espèce d’oiseaux sédentaires ou migrateurs.

Il en va de même pour la montagne où il est très difficile d’entraîner sans perturber des espèces devenues très rares.

C’est donc principalement pour cette raison que l’on rencontre un pourcentage plus important d’amateurs qui participent à des concours sur bécasses ou sur bécassines que sur les circuits de printemps et d’automne. Leurs chances de gagner sont souvent augmentées  du fait qu’ils chassent ces oiseaux très régulièrement et aussi du fait que la concurrence est moindre.

Beaucoup d’entre eux préfèrent d’ailleurs confier leur chien à des professionnels pour qu’ils puissent bénéficier du meilleur entraînement et des meilleures chances de gagner à l’automne et au printemps et les présentent eux-mêmes en hiver ou en été dans des épreuves plus confidentielles.

En réalité, le dressage technique qu’il s’agisse de perdrix, de bécasses ou de faisans reste standart mais il est très important que le chien soit d’abord créancé sur tel ou tel gibier avant de commencer à le dresser.

Une mise en présence sans contrainte permet au jeune chien de développer sa passion de trouver tel ou tel oiseau puis vient ensuite le temps du dressage et donc de la contrainte.

La discipline qui permet le dressage le plus complet est certainement le gibier tiré. Quête croisée, arrêt ferme, coulé, sagesse à l’envol et au feu, rapport, tout y est traité avec la plus grande rigueur : un chien qui est sage sur les faisans le sera ensuite sur tous les oiseaux.

Une fois son chien bien dressé, il suffit de le remettre en présence de bécasses, bécassines, tétras et même perdrix pour que sa passion remonte mais avec un dressage technique parfait. Il aurait été beaucoup plus long, fastidieux et incertain de tenter de le dresser au gré des rencontres surtout

quand celles-ci sont rares, voire saisonnières.

Il y a aussi des chiens plus ou moins doués sur tel ou tel gibier. Certains ont besoin de voir cent bécassines pour commencer à les arrêter d’autres arrêtent la première qu’ils éventent mais vont se sensibiliser au fil des rencontres. Dans ce cas, il faut les tester rapidement et opter pour la bonne stratégie d’entraînement : les premiers seront sortis sans réserve au marais ou pas du tout si l’on a pas de temps à perdre ou d’autres chiens plus doués, les seconds seront lâchés que le jour du concours pour éviter de trop les ralentir.

Printemps, automne, gibier sauvage ou d’élevage, chacun établit son programme en fonction de sa région, son chien, ses goûts et son budget mais il est aussi possible de collaborer avec son dresseur pour se réserver la possibilité de participer à quelques concours sur le gibier que l’on chasse le plus souvent. Le grand gagnant, celui qui sera de toutes les sorties, ce sera votre chien.

Thierry Hamon

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