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Technique et naturel

Le dressage d'un chien d'arrêt n'est pas une science exacte et, bien souvent, ce sont les situations et les circonstances qui dictent sa conduite au dresseur.

Des terrains adaptés au travail d'un chien d'arrêt et des oiseaux naturels ou au pire très volants permettent d'obtenir le meilleur de la plupart des sujets de bonnes origines. Plus le comportement du gibier est naturel, plus il évolue et diffère selon les cas et plus l'élève progresse. Le gibier d'élevage a toujours le même comportement et sa passivité offre donc peu de résistance. Dès que le chien a compris ce qu'il doit faire, il ne réfléchit plus et se contente d'appliquer « bêtement » ce qu'il a appris. Le chien est un être d'habitude et il s'habitue vite à la médiocrité. J'en veux pour preuve ces chiens qui chassent le faisan lâché du matin sur un territoire qu'ils connaissent souvent comme leur poche. Ils sont imbattables pour remplir le carnier de leur propriétaire avant les 10 heures du matin mais finissent le reste de la journée ans les bottes comme s'ils savaient exactement combien d'oiseaux avaient été lâchés. Il en est tout autrement du bécassier qui continue inlassablement d'explorer le bois certain que son effort peut être payant même à quelques minutes de rentrer à la voiture. Beaucoup s'étonnent de ne pas avoir le chien qu'ils méritent mais ont-ils fait tous les sorties nécessaires à sa formation, lui on-ils fait voir suffisamment d'oiseaux pour le passionner ?

La technique vient souvent suppléer le manque ou l'absence de gibier naturel mais elle ne doit pas être une fin en soi. Que m'importe un chien qui arrête les boîtes d'envol et est sage comme une image sur les pigeons s'il est incapable de me bloquer le moindre oiseau sauvage... Tout ceci pour dire qu'il faut très vite sortir de la salle de classe et de la théorie pour aller sur le terrain et se confronter aux travaux pratiques. En réalité, le programme idéal de travail serait celui-ci :

1/ EVALUER SON CHIEN

Il s'agit de vérifier les qualités naturelles d'un chien avant de le confronter à la difficulté. Cette phase permet aussi au propriétaire d'évaluer les qualités et les défauts de son jeune chien.

Cette évaluation peut être faite sur du gibier d'élevage pour ne pas perdre trop de temps.

Dès que le chien arrête puis poursuit, on est en mesure de porter un premier jugement sur son style, la fermeté de son arrêt, sa puissance de nez et sa passion de la chasse. Arriver à ce stade peut prendre plusieurs séances. Dans un deuxième temps, on peut tester son comportement au coup de fusil et au rapport ainsi que son aptitude à patronner naturellement ou pas.

A partir de là, on est en mesure d'établir un plan de travail pour son chien en fonction des constatations que l'on a faites sur le terrain.

Dans le meilleur des cas, il a arrêté et rapporté sans n'éprouver aucune gêne au coup de feu et patronne spontanément.

Ce chien peut également présenter de très grandes qualités de style et de vitesse et dans ce cas, on peut aussi se poser la question de la compétition.

S'il s'agit d'un chien destiné à la chasse pratique, l'idéal serait de rapidement le confronter à du gibier sauvage pour d'une part affiner votre jugement et d'autre part lui éviter de stagner.

Avec d'autres chiens, on va constater que :

1/ Il n'arrête pas : il va donc falloir déclencher cet arrêt naturel avant de le mettre en présence de gibier sauvage pour éviter de perdre trop de temps.

2/ Il présente une légère timidité au coup de feu : il va falloir l'initier au fusil et le mettre en confiance avant d'entreprendre tout dressage.

3/ Il ne rapporte pas : il ne faut donc pas travailler la sagesse à l'envol tant qu'il ne rapporte pas naturellement ou alors il faut d'ores et déjà prévoir un rapport appris en fin de dressage.

4/ Il ne patronne pas : il faudra assez rapidement le mettre en couple pour tenter de déclencher cet instinct : toutes les 3 sorties environ.

Le dressage d'un chien d'arrêt n'est pas une science exacte et, bien souvent, ce sont les situations et les circonstances qui dictent sa conduite au dresseur.

Des terrains adaptés au travail d'un chien d'arrêt et des oiseaux naturels ou au pire très volants permettent d'obtenir le meilleur de la plupart des sujets de bonnes origines. Plus le comportement du gibier est naturel, plus il évolue et diffère selon les cas et plus l'élève progresse. Le gibier d'élevage a toujours le même comportement et sa passivité offre donc peu de résistance. Dès que le chien a compris ce qu'il doit faire, il ne réfléchit plus et se contente d'appliquer « bêtement » ce qu'il a appris. Le chien est un être d'habitude et il s'habitue vite à la médiocrité. J'en veux pour preuve ces chiens qui chassent le faisan lâché du matin sur un territoire qu'ils connaissent souvent comme leur poche. Ils sont imbattables pour remplir le carnier de leur propriétaire avant les 10 heures du matin mais finissent le reste de la journée ans les bottes comme s'ils savaient exactement combien d'oiseaux avaient été lâchés. Il en est tout autrement du bécassier qui continue inlassablement d'explorer le bois certain que son effort peut être payant même à quelques minutes de rentrer à la voiture. Beaucoup s'étonnent de ne pas avoir le chien qu'ils méritent mais ont-ils fait tous les sorties nécessaires à sa formation, lui on-ils fait voir suffisamment d'oiseaux pour le passionner ?

La technique vient souvent suppléer le manque ou l'absence de gibier naturel mais elle ne doit pas être une fin en soi. Que m'importe un chien qui arrête les boîtes d'envol et est sage comme une image sur les pigeons s'il est incapable de me bloquer le moindre oiseau sauvage... Tout ceci pour dire qu'il faut très vite sortir de la salle de classe et de la théorie pour aller sur le terrain et se confronter aux travaux pratiques. En réalité, le programme idéal de travail serait celui-ci :

1/ EVALUER SON CHIEN

Il s'agit de vérifier les qualités naturelles d'un chien avant de le confronter à la difficulté. Cette phase permet aussi au propriétaire d'évaluer les qualités et les défauts de son jeune chien.

Cette évaluation peut être faite sur du gibier d'élevage pour ne pas perdre trop de temps.

Dès que le chien arrête puis poursuit, on est en mesure de porter un premier jugement sur son style, la fermeté de son arrêt, sa puissance de nez et sa passion de la chasse. Arriver à ce stade peut prendre plusieurs séances. Dans un deuxième temps, on peut tester son comportement au coup de fusil et au rapport ainsi que son aptitude à patronner naturellement ou pas.

A partir de là, on est en mesure d'établir un plan de travail pour son chien en fonction des constatations que l'on a faites sur le terrain.

Dans le meilleur des cas, il a arrêté et rapporté sans n'éprouver aucune gêne au coup de feu et patronne spontanément.

Ce chien peut également présenter de très grandes qualités de style et de vitesse et dans ce cas, on peut aussi se poser la question de la compétition.

S'il s'agit d'un chien destiné à la chasse pratique, l'idéal serait de rapidement le confronter à du gibier sauvage pour d'une part affiner votre jugement et d'autre part lui éviter de stagner.

Avec d'autres chiens, on va constater que :

1/ Il n'arrête pas : il va donc falloir déclencher cet arrêt naturel avant de le mettre en présence de gibier sauvage pour éviter de perdre trop de temps.

2/ Il présente une légère timidité au coup de feu : il va falloir l'initier au fusil et le mettre en confiance avant d'entreprendre tout dressage.

3/ Il ne rapporte pas : il ne faut donc pas travailler la sagesse à l'envol tant qu'il ne rapporte pas naturellement ou alors il faut d'ores et déjà prévoir un rapport appris en fin de dressage.

4/ Il ne patronne pas : il faudra assez rapidement le mettre en couple pour tenter de déclencher cet instinct : toutes les 3 sorties environ.

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